Retour vers le terroir

Autant le dire avec une certaine franchise, le retour dans mon terroir n'a pas été d'une flamboyante réussite. On a même frôlé la correctionnelle tant l'eau trouble et froide n'a pas trop décidé les poissons à se goinfrer. C'était même plutôt le désert total, sans la moindre activité notable.

J'ai eu beau commencer par une recherche ciblée du brochet là où j'en avais décroché l'hiver dernier, je n'en ai pas vu la queue d'un. Une fois passé en mode "perchettes", ce fut encore un long moment de solitude avant d'avoir une "touche", enfin plutôt un coup de nez timide d'un chevesne sur mon faux X30. Ce n'est qu'en toute fin de matinée que j'éviterais la bredouille grâce à une perche leurrée par un Curly Tail 2,5 pouces blanc de chez Supercontinent pour changer !!!

Ouf, au moins ça, c'est fait. Une pause casse-croute suivie d'une sieste régénératrice et me voici reparti en milieu d'après-midi pour, une nouvelle fois, me casser le nez sur des brochets sans appétit. Il était écrit que la fin de journée serait consacrée à la dive perchette.

C'est grâce à un simili One Up 2" de chez KES Fishing oublié au fond de la musette que je finirais par prendre des poissons après avoir enregistré plusieurs loupés sur une écrevisse 2". L'eau est basse, froide mais par chance à cet endroit, elle est claire.

Un kiki bass planqué derrière une caillasse en plein courant se laissera attraper parmi les perchettes. Après un accrochage sur une racine immergée et le sauvetage du leurre, je trouverais un spinnerbait et un one up shad authentique abandonnés là par des pêcheurs non équipés de waders, je suppose.

Ce ne sont guère que de petits poissons mais si on prend en compte les conditions du jours, ce n'est pas si nul que ça, croyez-moi. D'autant plus que les crues et quelques débroussailleurs du dimanche ont bien modifié le parcours. Certains recoins sont désormais pêchables du bord et cela n'est pas sans incidence sur la timidité des poissons.

Finalement, mes ébats aquatiques seront un peu écourtés par la mort glorieuse de ma paire de chaussures de randonnée Quechua premier prix, payées 20 euros il y a 20 ans. Oui, s'il y a un plan social demain chez Patagonia, vous saurez à quel scrofuleux gauchiste anti-tout cette honorable maison doit cette infamie.

Je suis donc de retour avec encore un jour de congés demain. J'aime autant vous dire que les pin's peuvent trembler. De froid déjà. Et peut-être d'effroi si je retourne les titiller demain !!!