jeudi 3 novembre 2022

Pinsorama du vignoble

Il est des temps où les photos surpassent toutes les ressources de l'argumentation écrite quant à décrire l'état des rivières du coin. Myriophylles affleurant en surface, niveaux historiquement bas et un filet de courant large comme le sens de la gaudriole de Bruno Retailleau, on a connu plus stimulant.

Pourtant, c'est là que j'entretiens ma sciatique en attendant, qui sait, de reprendre une vie sinon normale du moins pas frappée du sceau infamant de la tardigradite, cette affection longue durée qui me colle au train plus implacablement que d'innombrables générations de morpions l'ont fait sur Madonna.

Et le moins que l'on puisse dire, c'est que je n'y casse pas des briques. Je dois même plutôt m'y appliquer en grattant à la méticuleuse pour y sortir de la perchette rendue farouche par la clarté de l'eau.

A ce petit jeu, trois leurres sortent du lot : la Mepps n°1, toujours de bon ton, le shad 2" à la crevette en pot imitant avec un troublant luxe de détails (si l'on excepte une solidité de bon aloi) le Swing Impact 2" Keitech et le simili Arawuna 2" de chez Supercontinent.

    Une tête plombée d'1,5 grammes suffit à faire face à la "profondeur" à portée de lancer, c'est dire.

Le pire dans l'affaire, c'est qu'au bout de plusieurs dizaines, la taille moyenne des prises ne change absolument pas. Il ne reste que des pin's à distance de pataugas. C'est bien la peine de risquer la fracture, de défier le lumbago et de défier la fureur de Claudio, merde...

Bref, c'est pas l'extase. Il faut savoir parfois ne pas s'accrocher indéfiniment aux vestiges de sa dignité.

A ce tarif là, je vais bientôt connaître toutes les perches du secteur par leur prénom.

Bon, c'est pas tout ça, après Claudio, c'est Denise qui arrive pour rincer un peu tout ça et virer les feuilles mortes qui s'accumulent un peu partout. Un nouveau départ ? J'aimerais y croire.



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