dimanche 21 août 2022

Un dimanche au régime sec

La rentrée, cette immuable tueuse de l'insouciance en tongs, ce Jack l'éventreur du farniente balnéaire, cette Simone Weber du spritz en terrasse, se laisse désormais deviner, hideuse dans ses haillons de brume matinale peuplés de parents stressés de reprendre le collier mais soulagés de se débarrasser à peu de frais de leur bruyante marmaille. Il ne nous reste que quelques journées pour passer un peu de temps au bord de l'eau... Enfin, de l'eau, je me comprends. C'est qu'il n'en reste plus des masses de la flotte au coeur du Glyphosatistan. Hélas, nous n'avons pas eu trop le choix pour cette escapade dominicale qui était aussi un peu un saut dans l'inconnu étant donné que nous n'avions pas pêché ce coin depuis des lustres. Sans surprise, les niveaux étaient bas, voire pire que ça.


Rien d'étonnant, me direz vous. Il n'empêche que cela fait un choc de voir une rivière moyenne comme l'Eure transformée en ruisseau alors qu'il reste un mois d'été et que la pluie risque de se faire attendre. Y aurait-il un lien ténu avec l'agriculture intensive, irresponsable et sponsorisée ?
Vite fait, bien fait, un coup de Towali et ça repart... Ou presque.
 

En attendant que David Pujadas, Francis Lalanne ou un autre spécialiste scientifique ne nous éclairent sur les échéances écologiques futures, nous sommes bien obligés de pêcher dans ce qui reste de rivière. Tic & Tac n'ont pas pris la moindre perchette depuis le mois de juin, ils sont chaud-bouillants et ça ne tarde pas à cartonner !!!

Pêcher son premier chevesne au poisson-nageur, tout seul, comme un grand mais qu'en plus, ce poisson-nageur soit celui qu'on a peint comme un chef pendant la fermeture, là, c'en est presque trop.

Comme d'habitude, la compétition amicale n'en est pas moins acharnée. La faible hauteur d'eau n'empêche pas les poissons de mordre, même si l'approche est parfois délicate avec les deux godelureaux entraînés dans une folle sarabande par leur cocker diabolique.


Hélas, au détour d'une bouillée d'herbier, alors que je décrochais une belle perche, ma canne multibrin a heurté une branche d'arbre. Nous avons alors entendu un sinistre craquement. Damned. Le brin final a pris cher. Heureusement après vérification, je peux encore emboiter cet élément mais le prochain choc risque fort de lui être fatal. Bon sang, une canne "voyage" payée... 11 euros sur aliexpress !!! Vais-je m'en remettre, snif, snif et re-snif ?

Le jeune Tic a encore une fois démontré la supériorité du One Up 2"
KES Fishing coloris alevin sur le reste des mignardises de la boite à leurres !!!


Finalement, nous ne nous sommes pas trop mal débrouillés au cours de cette après-midi ensoleillée. D'autant que nous avons fini en beauté avec une brème (!) pas vilaine du tout ayant gobé un Nano Minnow faiblement plombé (en même temps, quand tu as 30 centimètres de fond au plus profond...) et deux perches titillant les 30 centimètres, toujours avec le même petit leurre souple. Bon, comme par hasard, mon téléphone a refusé de les prendre en photo, ces trois ultimes poiscaille, lassé sans doute de flatter notre égocentrique besoin de nous la raconter en technicolor avec nos alevins de canicule. Mais de toute façon, vous savez bien que l'on peut faire confiance à un pêcheur à la ligne, hein ? Du moins, autant qu'à un garagiste, un agent de footballeur ou votre député sortant, me suis-je laissé dire...




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