vendredi 26 mars 2021

Un peu de pêche entre deux confinements...

Franchement, entre nous, je ne me souvenais même plus de la dernière fois où j'étais allé à la pêche en solo. Je dois avouer que ça doit bien remonter à début décembre. Bref, il était temps que je profite de mon "sauf-conduit" ministériel m'autorisant à sortir de la Zone Rouge et que j'use ainsi de ma journée de repos pour découvrir un secteur de première catégorie pouvant difficilement être qualifié de bucolique. Situé dans un département rural qui compte dans un rayon de 15 kilomètres autour de sa préfecture la bagatelle de 54 garages automobiles spécialisés dans le tuning, vous vous doutez donc bien que je ne risque pas de croiser le prochain Prix Nobel de littérature sur les berges enchanteresses de la rivière en question. Bon, vous me direz avec raison que ça tient plus de la zone SEVESO moldave que du ruisseau du Wyoming mais que voulez-vous, on fait avec ce qu'on a...

En fait de rencontre, mes interactions sociales se limiteront, pour le terrestre, à deux hérons qui baguenaudaient dans le secteur no-kill. Sinon je n'ai pas croisé âme qui vive au bord de l'eau. Il faut dire aussi que le petit vent bien froid a dû s'avérer dissuasif. Méconnaissant tout à fait le coin, j'ai commencé par le plus évident, en l'occurrence le secteur urbain. Bon, ça n'a pas été un franc succès. J'ai juste dérangé deux belles brèmes qui picoraient le substrat. Un peu plus haut, j'ai coup sur coup loupés trois beaux chevesnes à la cuillère. Saleté de vent qui arrivait de côté et gardait un ventre dans la bannière.Un peu blasé par mes débuts peu concluants, je me suis dirigé vers un autre spot repéré sur internet. Là, la rivière est plus sauvage, les postes plus marqués. Tout de suite, j'ai retrouvé le sourire. En essayant un leurre-maison affublé d'un coloris vairon minimaliste, j'ai la joie de toucher ma première truite !!! 


Joie de courte durée car elle se décroche aussitôt mais qu'importe, j'ai vu une belle robe dorée à points noirs et rouges, ça me change de ces rustauds de chevesnes. Du coup, je me rends compte qu'il ne me sert à rien de peigner en long, large et travers les radiers. Les truites sont postées. Mes lancés suivants se font donc d'une précision maniaque : je rase les souches, je ponce chaque trou, je passe chaque retour de courant au peigne fin et cela finit par payer.

La recette ne se démentira plus. Pendant deux heures, je ne touche du poisson qu'en étant précis au centimètre près. Le vent continue à forcir ne me facilitant pas la tâche. Après un accroc dans une branche immergée, je réussirais le tour de force assez humiliant de me ramasser en plein dans les génitoires le D Contact aliexpress  que j'avais planté dans une branche immergée. Plié en deux par le choc, j'ai décidé sagement de me contenter de ces quelques heures de pêche avant que ma reprise d'activité ne tourne au tragique.


Finalement, en quatre heures de pêche, j'ai touché 20 poissons pour 17 décrochages. Un ratio déconcertant, humiliant, à la limite du supportable, certes, mais que j'explique facilement par les touches courtes de poissons ne sortant quasiment pas de leur zone de sûreté, mes hameçons simples et surtout la bannière ventrue m'empêchant de ferrer efficacement car le vent soufflait fort. A part les trois chevesnes qui étaient fort velus, ma foi, seule une truite fario était vraiment jolie, aux environs de 40 centimètres, je pense. Dommage, j'espère qu'on se reverra. En attendant, cette partie de pêche m'a redonné le moral, ce qui est fort appréciable quand on songe aux semaines qui nous attendent.




2 commentaires:

  1. Haaaa les Dogs...personne ne s'en souvient et pourtant

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  2. Un peu curieux de citer le fameux gimmick de Gérard Majax ("et pourtant") pour parler de ce groupe mythique pour nous autres... La soeur de Dominique Laboubée a sorti un bouquin sur le groupe au cas où tu serais intéressé 8-)

    [url]https://youtu.be/tZ8W1UFrgdg[/url]

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