jeudi 2 novembre 2017

La tournée des rivières mortes...

Sur des kilomètres, une couche épaisse de lentilles d'eau recouvre ce qui reste de la rivière...

Comme souvent, après une période d'abstinence halieutique contrainte, j'ai tendance à foncer à la pêche dès que je le peux, certes, mais malheureusement avec une absence de discernement qu'on ne trouve, à ce dosage, que chez le teckel bigleux confondant la moissonneuse-batteuse en action avec la bicyclette du facteur. Ou chez l'électeur macroniste se pensant de gauche mais là, on est vraiment en présence d'un cas désespéré questionnant l'euthanasie préventive... Bref, plus frétillant de la gaule qu'un de ces joyeux humanistes en position de force au sein du système et de par le fait éligibles à une entrée directe dans le Top 5 de #BalanceTonPorc, je me suis engagé imprudemment dans un périple plus "ô merdique" qu'homérique en vue de prendre une ou deux perchettes dans l'onde claire...
Sur les rares endroits sans algues, une eau noirâtre à la surface irisée n'héberge plus rien de vivant...
Première constatation : les abords des cimetières sont pris d'assaut par les derniers tenants des superstitions indigènes trottinant au ras des murs, les bras chargés de pots-de-vin déguisés en bouquets de fleurs afin, j'imagine, d'apaiser l'éventuel courroux de la Camarde (Nota bene : penser au vaccin pour la grippe...), voire la convaincre de reporter toute son attention sur un autre client en tête de liste. Bon, il va falloir s'enfoncer dans les profondeurs de la brousse vu que la place de parking est aujourd'hui plus dure à dégoter qu'un neurone chez Donald Trump. Et là, comme le veut la formule désormais consacrée par deux décennies de Grolanderies... "C'est le drame". La rivière est recouverte de lentilles d'eau ou n'est plus qu'un filet nauséabond aux relents de lisier...
Une des perchettes du jour victime d'un "One Up" aliexpress... Notez les algues bleues sur le leurre.
Pour résumer la situation, en une après-midi, j'ai essayé de pêcher sur 7 rivières différentes. Ce qui ne m'arrive pour ainsi dire jamais en une seule journée. Il est même très rare (et mauvais signe^^) si j'en pêche 3 ou 4... Mais pour ce jour férié, je n'ai pas eu le choix. 90% des parcours où je me suis engagé ne m'ont permis de pêcher qu' avec de l'eau arrivant juste au dessus de la cheville alors que sur certains, en temps normaux, on pouvait jadis déjà remiser les waders pour cause de sécurité aux premières pluies d'automne (quand il y en avait encore, je veux dire...). Sur la majorité des biefs, il y a plus de feuilles mortes que d'eau. Désespérant...
Le calibre du jour. Pas de quoi pavoiser en Technicolor.
Pourtant, en bon bas du front soucieux de profiter au maximum de son jour de relâche, je me suis acharné et finalement (sur les deux dernières rivières...), ça a payé !!! J'ai commencé par deux brochets décrochés après une grosse frayeur sur mon Towadi aliexpress. Le sillage d'attaque bien visible dans l'eau, j'ai pris peur pour ce petit leurre que la boutique incriminée ne vend plus. Puis les perchettes se sont invitées, ouf, contrat rempli. Petitement mais rempli, c'est l'essentiel. Poussant jusqu'à la tombée de la nuit en m'arrêtant sur un spot ultra-fréquenté, j'ai même, de manière inespérée, piqué puis décroché successivement 3 jolies perches dont une avec un prototype de mini-chatterbait fait maison. Damned, il va me falloir résoudre ce problème d'hameçon double... Mais il s'agit là d'une dérisoire interrogation face au saccage organisé de l'environnement qui atteint cette année un niveau inédit sans que la moindre AAPPMA du secteur ne semble s'en préoccuper beaucoup plus que de la date du prochain vin d'honneur... A quelque chose toutefois malheur est bon : au final, fort égoïstement (j'en conviens mais je me mets au niveau, désolé...), je sais quelles rivières, définitivement rincées par la sécheresse et les pollutions, sont désormais à éviter... 


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