samedi 14 janvier 2017

La fin des Haribos

Je mesure bien, soyez-en sûrs, que le simple fait d'envisager de présenter l'année à venir sous un jour positif est effroyablement proche de la bouffée délirante. A dire vrai, rien qu'à l'idée de présenter mes voeux de Nouvel An, j'ai l'impression de me muer en escroc de niveau international. En effet, peu de choses me conduisent explicitement à faire preuve d'un optimisme primesautier... Désormais privé de George Michael, de la princesse Leia et, surtout, de toute perspective tangible de voir enfin les femmes danser nues sous les dolmens, l'avenir est incertain. Le pays le plus riche du monde s'est donné à un sociopathe analphabète milliardaire soutenu par le Ku-Klux-Klan. Le pays le plus grand du monde est dirigé par un autocrate tortionnaire paranoïaque nostalgique de la Guépéou. Le pays le plus intelligent (garantie évidemment non contractuelle) du monde ne trouve rien à redire que Jean-Luc Bennhamias envisage sérieusement d'être élu pour autre chose que le concours du meilleur sosie de Nosferatu... Et moi, pendant ce temps-là, privé de pêche depuis plus d'un mois, je me réveille à l'issue de la fameuse trêve des confiseurs (d'où le titre...) dans un univers où les brocolis ont gagné la guerre...

Bon, après tout, il n'est pas non plus interdit de positiver. L'année 2017 sera peut-être l'année de la conversion de la FNSEA au développement durable, celle de Christian Estrosi à l'intelligence et, pourquoi pas, celle de l'ensemble de la population du Qatar au Beaujolais nouveau. Rêvons un instant que nos rivières contiendront moins de PCB, plus de poissons et, soyons fous, un peu d'eau dedans à l'issue du mois d'août. Surtout si (paraît-il...) nous votons comme un seul gnome pour un de ces rutilants Harry Potter de l'isoloir prêts à tout, même à se ruiner le larynx en public pour l'amour de la République (d'après la version officielle), afin de nous guider à la magnanime sur les chemins fleuris des lendemains qui tweetent de Wall Street à Hong-Kong le doux refrain de la croissance à deux chiffres...

Mais je m'égare. Recentrons donc les termes du débat car, ne l'oublions pas, au temps jadis, ce blog était principalement consacré à la pêche à la ligne avec des trucs en plastique. Les récriminations y tenaient une part certaine mais qui restait heureusement cantonnée à l'accessoire. Hélas, depuis quelques semaines, en ce qui concerne ma pratique de la pêche, l'époque n'est pas à l'euphorie. Les prochains jours risquent de s'avérer polaires. Dommage, j'avais peut-être un créneau. En attendant, j'ai quelques fers au feu dans la rubrique "Leurres à Que Dalle"...
J'attends par ailleurs, en plus d'une dizaine de mini-crankbaits identiques à celui du dessus, un petit lot de Chubby38 que je risque fort de peinturlurer à la baroque durant les longues soirées d'hiver. Si l'on y ajoute les simili-DogX Slider commandés et reçus depuis peu, on peut sans se trop se méprendre que je vais avoir de quoi folâtrer du feutre Pébéo^^...

Sinon, en ce qui concerne la pêche ; qui est, rappelons-le à nos jeunes lecteurs, cette étrange activité de plein air où on jette des trucs artificiels (vendus à un prix défiant l'entendement) dans l'eau (quand il y en a...) pour attraper des poissons (s'il en reste...) ; ma seule sortie depuis début décembre m'aura vu survoler rapidement un spot proche de mon antre. Pas d'eau, pas de poissons... Seuls quelques One-Up 4" à ramasser de ci de là dans les branches basses et un énième leurre Caperlan récupéré grâce à une manoeuvre audacieuse, certes, mais couronnée de succès par la magie de ma dextérité légendaire...
Un émerillon pour le Cachalot...On ne dira jamais assez l'optimisme rafraîchissant du débutant ligérien...
Bref, encore un effort et j'aurais toute le catalogue Décathlon gratuitement à ce train-là...


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