jeudi 2 octobre 2014

Petite ballade vespérale

Le soir tombe désormais plus vite que Valérie Damido sur une dégustation gratuite de chouquettes. Il convient donc, comme disent les pros en chemisette polyester satinée avec gros logos, "d'affiner son pattern pour caster dans la strike zone"... Fichtre... Que voila bien des complications pour pêcher du poisson ; créature qui reste, soit dit en passant, un animal  théoriquement moins intelligent qu'un pêcheur à la ligne... Quand bien même les contre-exemples foisonneraient sur les forums de pêche, au bord de l'eau, voire dans certains épisodes de Confessions Intimes... 
D'autant que tenter de définir l'intelligence moyenne du pêcheur à la ligne risquerait de nous pousser à de désagréables extrémités dont nous sommes loin d''espérer sortir indemne. Quid des anamnèses sans faiblesse nous contraignant à explorer tous les bouges ligériens acceptant des clients en bottes en caoutchouc ? La cirrhose guetterait le consciencieux chercheur, tapie, sournoise, à fleur de glaçon, dans chaque hectolitre de Cinzano englouti pour frauduleusement amadouer l'indigène... Je ne parle même pas des légendes urbaines qu'il y aurait à déconstruire entre deux bols de cacahouètes. Titanesque. Du Hercule au bistrot !!! De toute façon, entre nous, si la consommation intensive de poisson rendait vraiment intelligent, ne serait-ce pas un poil étrange que le marais de Brière compte si peu de Prix Nobel ? Non, vraiment, pour la paix des rivières, il vaut mieux laisser flotter un voile pudique devant l'obscénité narquoise de ce sujet d'étude...
Revenons en donc à cette petite ballade vespérale au bord de l'eau. Il faut en profiter de ces ultimes soirées d'été indien dont le chatoiement mordoré scintille et se pose comme un baume sur nos petits coeurs meurtris de s'imaginer à l'orée de l'hiver...Arf... Faut que j'arrête le muscadet, j'en deviens poète^^... Et par un de ces miracles sur lesquels on ne s'appesantit point de peur de perdre toute crédibilité dans le monde impitoyable de la pêche d'en haut, sur mon nouveau hotspot, ça mord... Quelques perches, deux ides bien vigoureux à combattre dans le courant, je m'en tire finalement plutôt honorablement ( selon mon barème autocritique scandaleusement laxiste d'après la presse halieutique^^ ) car l'inquiétude, annonciatrice d'une pêche difficile, technique, pour ne pas dire pictavo-poitevine dans l'esprit ( ou ce qui en fait fonction... ), me taraudait  depuis que j'avais constaté, en arrivant, la turbidité de l'eau... On dirait bien que le compteur à calories est enclenché par les premières fraîcheurs nocturnes. Cela promet pour les prochaines semaines !!!
Si j'ai le temps d'aller ramasser des coups de soleil, bien entendu...



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire