jeudi 18 juin 2015

L'invasion des clônes

 Bon, on va faire dans le concis. Cette année s'avère, s'il était possible, encore pire que l'année dernière question temps de pêche. C'est indéniablement effroyable. De quoi en regretter d'avoir craqué un billet de 100, pour participer une année supplémentaire, au financement des vins d'honneur des différents échelons de l'usine à gaz halieutico-bureaucratique, tiens...

Bref... Cette semaine, afin de couronner le gâteau douteux de mes désolantes velléités éternellement contrariées d'apparaître enfin, le port altier, la bedaine insolente et les charentaises rutilantes, dans la rubrique "Belles Prises" de La Pêche & les Boissons, d'une cerise décongelée dégoulinante à la date de péremption dépassée depuis le premier Mérovingien, je n'ai pu aller me donner en spectacle qu'en plein milieu de l'après-midi, sous un infâme cagnard et à portée de tir de chevrotine double zéro d'un groupe de jeunes et pétulants romanichels alliant avec bonheur consommation intensive de 8°6, baignade interdite et, merveille de la sono embarquée dans le J9, aubade à 120 décibels. Histoire que le canton tout entier profite du remix marteau-piqueur feat. AZF de l'oeuvre intégrale de Lady Gaga... Le Mélomane juvénile sait se montrer altruiste...
N'ayant pas, vous vous en doutez bien, vocation à troubler la quiétude de la jeunesse en fleur par de quelconques manifestations d'humeur crypto-fascistes, je ne me suis pas éternisé plus que nécessaire. Juste le temps idéal de cuisson afin de récolter quelques brûlures superficielles sur les avants-bras, la nuque et mon noble appendice nasal. Mais, en compensation de mes efforts incessants, par un enchaînement inédit de coïncidences inexplicablement favorables étant donné le contexte, j'ai aussi pris quelques chevesnes, tous de même taille et avec le même leurre. En l'occurrence, mon inénarrable cuillère tournante maison^^...
J'avoue que j'ai eu du mal à trier les photos tant les poissons semblaient sortir du même moule^^... M'enfin en voila déjà deux qui vous permettront de jouer au Jeu des 7 erreurs pendant que de mon côté, je me pencherai avec affliction sur celle consistant à aller pêcher au plus chaud de la journée sur un spot qui, aux beaux jours, est manifestement copieusement garni de casse-burnes patentés !!!


lundi 8 juin 2015

Un Lundi au soleil...


C'est en compagnie du sémillant DJ Stromboli ( un peu présomptueux quant à la taille des poissons escomptés, visiblement...) qu'en ce lundi après-midi, je suis allé crapahuter au bord de l'eau.  Oui, je sais, je me pipolize grave sur mes vieux jours... Aller à la pêche avec le David Guetta du Boulevard Dalby, cette véritable usine productrice de tubes à faire fondre les dance-floors^^, un mec qui a bossé avec les plus grands, c'est une sorte de consécration... Même si, loin de ses hordes de fans psychotiques, de ses bolides hors de prix et de ses empilements de Disques d'Or, il signore a su rester simple et abordable... D'après ses avocats au moins^^^...
Après un temps d'adaptation, consacré à pêcher un coin sans le moindre poisson plus gros qu'une allumette anorexique, et alors que les premiers coups de soleil commençaient à faire retomber notre juvénile enthousiasme, un aspe suicidaire, surgissant de nulle part, vient m'éviter la bredouille. On peut enfin souffler car ce n'était pas gagné^^... Bon, ça, c'est fait. Maintenant, il s'agit que mon comparse prenne quelque chose avant qu'il n'use de son démoniaque entregent afin de me fermer à jamais les portes des clubs les plus sélects d'Ibiza... Damned, l'heure est cruciale !!!

Heureusement qu'il y a un bon dieu pour les mythomanes bricoleurs !!! Grâce à l'une de mes superbes cuillères tournantes issues de mon labeur artisanal labellisé pin's équitable, mon Stromboli se met soudain à pousser des glapissements de teckel érotomane ayant abusé de métamphétamines : Madre de Dios, ay caramba !!! Il tient un poisson au bout de sa ligne !!! Mission accomplie. La peau crevassée par les brulûres solaires, les pieds trempés par la trahison infâme de ses bottes Aigle vintage mais ragaillardi par sa prise, Strombo est heureux comme un pape ayant gagné au Loto !!! Magnanime, il décide même de m'épargner le bannissement estival à vie des Baléares et va jusqu'à m'offrir un passe VIP pour la prochaine soirée Choucroute & Pop-musique de la MJC de Pouzauges. Là, il y ne me reste plus rien à dire d'autre que "merci, ô Maestro, vous êtes trop bon avec le petit personnel"... Ce Stromboli, au delà du mélomane éclectique, voire du ciseleur de mélodies propres à enflammer les soirées mousses de Katmandou à Châteauroux, sans déconner, c'est vraiment un gentleman comme on en fait plus, non ?^^




vendredi 5 juin 2015

En Juin, range ton bouzin^^

C'est pas tout ça mais il fait chaud. Très chaud. Trop chaud même pour envisager un coup du soir sans moustiques assoiffés de sang, pléthore de blaireaux avinés et autres désagréments intrinsèquement liés à une pratique halieutique estivale... Autant mettre à profit cette canicule prématurée pour ENFIN mettre de l'ordre dans mon infâme et non moins bordélique coin-pêche^^...
C'est l'occasion de remettre la patte sur quelques bricolages maison perdus corps & biens dans l'inextricable jungle de mon garage des Danaïdes^^... Des petites ondulantes, une tête plombée 10 grammes destinée à la Verticale en Texan ( comme disent les Grands^^ ) et une cuillère vaironnée mitonnée aux petits oignons grâce à des objets trouvés dans les branches basses...
 Les retrouvailles sont pleines d'émotion. Pensez donc... Une monture H2O neuve, oubliée depuis une décennie au bas mot !!! Et hop, elle repart pour un tour, fixée sur un Slit Shad 5" ( oui, je sais, je suis peut-être un peu présomptueux dans cette affaire^^). J'ai aussi retrouvé moult vieux magazines de pêche, remplis de tutos sur les montures Drachko, de pub pour les meilleures cuillères tournantes du monde ( Mepps ou Suissex, that's the question !!!^^), sans oublier d'ineffables photos de belles prises ensanglantées, immortalisées dans les bras de farouches provinciaux soutenant avec ardeur leurs cépages locaux, arborant sans honte des moustaches au style oscillant entre le morse pas épilé et le Burt Reynolds des cavernes ; la panse harmonieusement moulée  dans un treillis léopard fleurant bon le napalm dans le djebel et, osant, parfois, la touche glamour, en posant pour la postérité, les pieds douillettement engoncés dans des charentaises vintage ( mais seulement quand ils sont devant leur garage sinon c'est le régime bottes crottées, faut pas déconner, quoi, merde... ).  Une émotion équivoque, située entre l'horreur et le tragico-kitsch, s'empare soudainement de nous dès que l'on contemple ces photos typiques... Le sentiment qui domine est de replonger, avec un nostalgique effroi, dans l'univers haut en couleur des Seventies, entre Délivrance et Dupont-Lajoie... Pourtant, les plus anciennes de ces revues ; serviles apologues du viandage printanier de masse, des filets de perchettes au Ricard, voire, dans leurs bons jours, de la carpe au barbecue ; ne datent que du milieu des années 90... Comme quoi, finalement, même la gaffe crantée fétiche du traqueur de sandre en canal a fini par devenir un accessoire incongru dans l'imagerie halieutique propre sur elle^^...

jeudi 4 juin 2015

La saison des casse-couilles est officiellement lancée !!!


On ne peut guère affirmer, sans tomber illico dans le diffamatoire graveleux, qu'en ce moment, j'enquille les sorties-pêche avec une diligence extrême. Soit. Je vais pas en faire un caca nerveux. C'est abominablement frustrant, certes, mais il y a malheureusement beaucoup plus grave dans l'existence. On ne compte en effet plus les raisons qui peuvent pousser l'humanité à être mécontente de son sort, voire à s'arracher métaphoriquement les cheveux, en lançant  à un ciel indifférent des imprécations hystériques. Faire du camping sauvage en famille à la frontière libanaise depuis 5 ans, se lancer dans la prometteuse carrière de démineur au Cambodge pour conserver son RSA ou même continuer à tracter au péril de sa vie sur les marchés quand on est militant socialiste, sincèrement de gauche et se voulant proche du peuple, voici, parmi des millions d'autres dramatiques exemples, de quoi relativiser, à l'aune de la condition humaine, ses petits malheurs...
Si j'étais Pascal Bacoux s'échinant à pondre un éditorial de la Pêche  & les Poissons,  je ne pourrais m'empêcher de citer une de ces bonnes vieilles chansons populaires dont on ne garde souvenir que dans quelques obscures maisons de retraite du Bas-Morvan ( private joke^^)... Et oui... Il est aussi vrai que "chacun sur terre se fout des p'tites misères de son voisin du d'ssous"... D'ailleurs, c'est sans la moindre attente de la plus ténue des empathies ( étant donné qu'à priori nous vivons sur la même planète infestée de connards...) que je m'en vais vous narrer mon après-midi cauchemardesque. N'y voyez que la volonté maladroite quoique innocente de tenter de justifier le volet "récriminations" de ce blog, un peu comme certains membres d'AAPPMA respectent le PMA à la lettre en poussant l'intransigeance jusqu'à ne jamais boire d'eau  plate...

Par où commencer ? Par les adolescents fumeurs de drogue, accablés du poids de leur loisir et dont la distraction favorite s'est avérée être constituée par le bris en réunion de bouteilles d'alcool sur la chaussée ? Ou alors par ce phénomène de vifeur, véritable fils caché d'Hulk et de Robert Chapatte, posant délicatement, en toute ingénuité, ses vers canadiens sous bouchons fluorescents de 50 grammes au beau milieu de la frayère à black-bass classée no-kill ? Passons sur l'électeur mariniste de base, pétulant néandertalien aux cheveux ras, boudiné dans son survêtement satiné, faisant se baigner Himmler, son malinois d'appartement, au milieu des chevesnes que je couvais jusque là d'un oeil concupiscent. Gardons aussi un silence charitable sur la sympathique horde de gitans bourrés jouant aux boules au bord de la petite rivière et dont l'un trouvera tout à fait à propos de balancer une couche-culotte pleine de merde fraîche au milieu des renoncules d'eau... Bucolique, quand tu nous tiens... Pour finir, j'ai eu l'immense privilège de croiser la route de deux hipsters pour comices agricoles, fringués comme n'oserait pas le faire ( au moins à jeun... ) un Chti à Mykonos. Les deux futures stars métrosexuelles du street-fishing local tentaient de faire "réagir" ( bel euphémisme pour grapiner... ) à la Mepps Aglia n°3 des tanches en train de frayer et que ces boeufs à casquette avaient visiblement confondues avec des bass... Spectacle édifiant, malheureusement trop tôt interrompu pour cause de perruque d'ampleur biblique^^...

Si l'on y rajoute les innombrables piqûres  d'insectes rendus fous par le pic de chaleur, la frayeur de ma vie quand un molosse à peine plus petit qu'un grizzly et aussi aimable, m'a averti vigoureusement (et ce, à moins d'un mètre de mon oreille gauche qui en éprouve encore les stigmates...) que je venais de mettre imprudemment la botte sur sa propriété privée ainsi que le bouquet final ; en l'occurrence la petite heure passée sous un soleil de plomb dans un embouteillage improvisé ; vous comprendrez facilement que je n'ai pas perdu ma demi-journée. Heureusement que je ne m'étais pas déplacé uniquement pour la pêche sinon il y en aurait eu assez pour me faire virer misanthrope... Au moins de façon saisonnière. Cela dit, quand on sait jusqu'où peuvent aller dans le raffinement certains esthètes particulièrement méritants, la misanthropie, au fond, n'est qu'une approche homéopathique du problème... Car, croyez-moi sur parole, on songe sérieusement à radicaliser le concept quand on met le pied sur une carcasse  de silure ayant eu tout le temps de fermenter au soleil...

Voila, il fait beau, il fait chaud et ça fait sortir en short tous les blaireaux... Tous aux abris !!!^^