lundi 1 janvier 2024

Une nouvelle année sous la signe de la crue, qui l'eût cru ?

Et oui, comme par hasard, ces premiers jours de janvier sont placés sous le signe de la pluie diluvienne et de son corollaire, la brusque montée des eaux dans mon périmètre immédiat de bredouillisation intensive.Si je vous disais que de surcroît j'ai bénéficié de quatre jours de repos consécutifs sans avoir eu à poser un seul jour de congé mais je ne peux pas aller à la pêche en raison des berges inondées, des flots boueux tumultueux et de ces menues douleurs rhumatismales qui font tellement pour renforcer ma démarche de grand fauve dominateur irradiant un magnétisme animal de vieux mâle de plus de 50 ans, vous ne croiriez pas. La tardigradite poussée à un tel raffinement, non, ce n'est plus crédible. Mais je prends les choses avec un certain recul : quelques jours de repos, serait-il forcé, ne sont jamais à dédaigner. Le seul écueil de ce farniente domiciliaire reste le shopping en ligne, ce péril hivernal qui fait tellement pour remplir nos boîtes de leurres. Un craquage sur aliexpress m'a poussé, le bougre, à faire l'emplette de nouveaux poissons-nageurs à truite (comme si j'en avais la moindre nécessité...). Ils sont jolis tout plein et pas chers. Moins de 10 euros le quinquet, si ça ne vend pas du rêve aux économiquement faibles, ça, je veux bien m'appeler Jordan Hanouna. Mais seulement la nuit d'Halloween, qu'on soit clair là dessus !!!

Sinon, dans une bouffée délirante d'optimisme météorologique complètement illusoire, je m'étais préparé du spinnerbait de compétition pour titiller les brochets d'un bief jadis réputé mais encore une fois, fatalitas, je crains fort que cet attirail ne voit l'eau qu'au printemps.
Bref, comme il est de bon ton sur les blogs sérieux, je devrais être en train de tirer un bilan sentencieux sur la saison de pêche écoulée mais entre nous, même en congés, j'ai des trucs plus gratifiants à faire que recompter les perchettes de l'exercice 2023. Sécheresse record de janvier à mi-octobre puis pluviométrie historique de mi-octobre à la fin de l'année, franchement on n'a pas été aidés. Je suis allé pourtant souvent à la pêche (2023 doit être largement l'année durant laquelle j'ai commis le plus de billets sur le blog) mais dans l'ensemble, j'ai pêché toujours les mêmes coins si l'on excepte deux ou trois sessions sur la Loire, des escapades maraîchines et un court séjour en Argoat qui m'a vu persécuter sous une pluie battante les perchettes du canal de Nantes à Brest avec une opiniâtreté méritoire.J'espère que l'année qui commence me verra retourner en Bretagne et dans le marais, sans parler de reprendre un minimum la pêche en mer dès que l'occasion s'en présentera.


Un beau chevesne pris en finesse dans un des majestueux rios du Muscadetistan.

Il ne me reste plus qu'à reprendre ma carte de pêche. Du coup, je ne suis plus trop pressé. A priori, la première partie de pêche fermement prévue est pour la dernière semaine de l'ouverture. Je vais avoir le temps d'affronter le fameux site de la Fédération française de Pêche, celui dont les circonvolutions aux relents kafkaiens nous emmènent au bord de la folie furieuse au hasard de ses bugs savoureux voire nous réduisent à devenir membre d'une AAPPMA inconnue déployant ses prérogatives à plus de 600 kilomètres de notre domicile.


Un duo qui devrait plaire aux brochets...

Car ce n'est pas tout ça, non non non. C'est que c'est reparti pour un tour. D'autant plus que dans quelques mois, ce blougue fêtera ses dix années d'existence. Ce sera une excellente occasion pour célébrer dans la joie et la bonne humeur cette épopée pleine de bruit et de lunkers qui aura tant fait pour la reconnaissance de la culture keuploute et la vente de Côtes du Rhône.




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