On a beau revenir en sa cahute les godillots vaseux, les frusques embaumant le mucus de brèmes peu regardantes sur la qualité des milieux aquatiques, parfois légèrement éméché après quelques litres de muscadet éclusés entre chevaliers de la gaule, on n'en reste pas moins un homme moderne soucieux de son apparence. Foin de ces modèles de Dupont-Lajoie des seventies éventrant les sandres en série en gueulant "Allez Trincamp !!!" ou arborant des bonnets en poil synthétique que n'aurait pas refusé un Guy Roux affrontant les rigueurs hivernales bourguignonnes. De nos jours, le tribunal de l'opinion est impitoyable : il faut être tendance.
La casquette Megabass, le tshirt Gunki, le slip Sakura, voilà ce qu'il nous faut pour accéder à la street-credibility. Poil à E.T. Personnellement, j'avoue, j'ai un peu de mal avec les fringues arborant des crânes fluos mais il est vrai que je suis d'un conformisme vestimentaire consternant, voire à vous faire prendre le moins extravertis des Amishs pour John Galliano au gala varois de Reconquête. Disons même les choses : j'ai du mal avec le look de forain moldave en chaleur que semble affectionner beaucoup de starlettes stipendiées sévissant sur les réseaux sociaux.



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