Pour nous, les braves gens civilisés qui reconnaissons le Père Noël comme seul Dieu, croire aux miracles est une seconde nature. Que par exemple, les nervis islamo-vegans de SUD Rail laissent passer un TGV plein de réfugiés parisiens avides de réveillonner à Biarritz sans leur imposer le port du keffieh et nous voilà, les larmes aux yeux, communiant devant Cnews afin de fêter ce merveilleux conte de fées. Que Lucifer rappelle à lui un de ses plus fidèles serviteurs entre Noël et le Nouvel An ? Encore un signe que cette période est magique. Désirant, à mon humble échelle, profiter aussi de l'aubaine, j'ai troqué une fois de plus mon temps de repos du midi pour une pêche peinarde en petite rivière. Mais là, attention, je n'allais pas me laisser surprendre par l'adversité. Waders, épuisette, spray anti-casse-couilles, j'ai tout l'attirail.
Canne 7-28 grammes, tresse de 15 lbs, un bas de ligne en fluoro de 80/100, ça ne rigole plus. Au bout de quelques lancés distraits sur un spot prometteur, je discerne vaguement un poisson ayant suivi mon grub Tsurinoya en hésitant toutefois sur la nature de celui-ci. Brochet ? Chevesne ? Dans le doute, je n'insiste pas, de peur de ruiner le poste et je décide donc de le pêcher de nouveau en revenant mais sous un autre angle. Au poste suivant, difficile d'accès, je décroche un... Chevesne !!! Pourtant le montage était aussi grossier que l'eau était claire. Arrivé finalement en remontant la rivière en waders respirants (même pas froid !!!) aux abords du hot-spot, je n'y casse pas la baraque. Pas une touche, rien, la misère. Bon, il me reste à peine quinze minutes avant de retourner gagner à la sueur de mon front bas une pitance plus maigre que la pension de réversion d'une veuve d'ouvrier agricole. L'heure est grave. Je m'acharne donc à poncer de long en large le spot où j'avais vaguement vu un poisson s'intéresser à mon grub Tsurinoya d'une blancheur immaculée. Et là, paf, l'usage de mon gros fluorocarbone s'est trouvé justifié !!!
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