Le déni fait la force désarmée

Hier, je me suis heurté à la réalité de la sécheresse qui s'est accélérée en quelques jours à mesure que le maïs est arrosé mais il faudrait vraiment être un éco-terroriste radicalisé dans une madrassa suédoise par Greta Thunberg pour penser que ça pourrait avoir une quelconque relation de causalité.

Aujourd'hui, à peine remis provisoirement de ma déception, je n'ai rien trouvé de plus intelligent que de changer de rivière et le moins que l'on puisse dire, c'est que ce n'est pas plus encourageant.

On compte les cailloux et les poissons. Tout se tient dans une apathie complète à tel point qu'en croyant m'aider d'une branche pour mettre les pieds sur des caillasses bien moumoutées d'algues bleues, j'ai réveillé une couleuvre qui dormait dessous. Belle frayeur pour les deux acteurs de ce mini drame en un acte !!!

En ce qui concerne le pattern que vous supputez diablement habile, je ne vais pas me dérober à vos questions angoissées d'abonnés de la bredouille estivale. Encore une fois, j'ai usé d'une tête plombée légėre et d'un petit leurre souple, Nano Minnow ou Tanta 35. 

C'est quand on se met à bien galérer pour sortir quelques perchettes qu'on est en droit de s'interroger sur l'intérêt profond que nous avons à racheter du matériel tout spécialement si l'on est encore assez lucide pour constater l'inéluctable dégradation de nos coins de pêche...

Après avoir dit adieu à une troisième rivière hier, je crains fort de devoir faire, autant pour des raisons pratiques qu'éthiques, un gros break de pêche, au moins par chez moi, ces prochaines semaines. A un moment, il est essentiel de sortir du déni.

La catastrophe est devant nous mais manifestement, l'annonce de la fin de l'abondance, de l'insouciance ou même du monde, soyons fou, est priée d'avoir la décence d'attendre la fin des congés payés. Un peu de dignité, il ne faut pas pousser Billancourt dans le Lexomil car ils vont en avoir besoin de forces et de déni pour tenir jusqu'à 64 ans, ces cons là...