Il y a des jours comme ça...

Après un lundi de repos fort bienvenu, j'ai eu la chance de débaucher à midi. Une après -midi de liberté ? Voilà qui était fait pour me complaire, d'autant que j'avais mes bricolages à tester. Malgré quelques résidus de fatigue du weekend, j'ai fini par me décider à aller à pinces pêcher en bas. Avec la canne Wixom L pour changer, histoire de la tester avec les cuillères. J'avais dédaigné une semaine de sévir dans le coin : c'était déjà bas mais là, ça l'est encore plus...

Va falloir être précis pour passer de la tournante-maison dans la jardinière flottante. Entre nous, il y aurait moins de vent, c'est la canne à mouche que j'aurai dû sortir. Pourtant sur un malentendu, ça peut marcher.

Ô bonheur, ô joie, la cuillère toute fraîche d'hier est inaugurée par un chevesne !!! Avec ce qu'il reste d'eau dans la rivière, c'est un véritable coup de bol.

Deux mètres plus loin, juste le temps de ruiner définitivement mes vieilles Puma en les trempant pour récupérer mon Précieux accroché à une saloperie de branche basse, une perche croque le bouzin. Y a pas à dire, ma petite création possède un certain sex-appeal. Hélas, bridé dans mon insatiable quête du pin's par des barbelés me bloquant le passage, je suis contraint de changer de rivière. Un peu de marche sous le vent devenant de plus en plus musclé et je suis à pied d'œuvre. Afin de corser la difficulté, je change de modèle d'AR-S maison en montant une "vaironnée"...

Vous noterez les saloperies d'algues à nitrates collées au leurre. Le vent les a drossées à mes pieds, ce qui a libéré un poil la surface de la rivière permettant de pêcher au leurre métallique. Bref, l'AR-S "vaironnée" rencontre son petit succès !!!!

Je suis, entre nous soit dit, tout heureux de cette réussite inattendue étant donné le niveau d'eau catastrophique. La mauvaise qualité de la Wixom L par contre me fera décrocher quelques poissons dont un chevesne fort correct mais bon, à 20 euros l'engin, rien de surprenant. J'arrive finalement au bout du parcours et hésite un peu à lancer avec le vent dans le dos vu les herbiers affleurants au point de chute supposé de ma cuillère. Allez zou, soyons fous, on ne vit qu'une fois, oncques ne faillit et Tutti Chianti. Je balance mon AR-S vaironnée en un geste d'une fluidité que les témoignages des badauds decriront comme divine et le reste appartient à l'Histoire...

Ah ben ça... Qui aurait pu prévoir que sur ce parcours battu et rebattu par la fine fleur indigène des joyeux fileteurs , il restait une brutasse de perche pareille ? Pas moi en tout cas, pêcheur heureux et surtout rassuré quant à la solidité de mon 18/100ème. Le vent pouvait continuer de souffler (il ne s'en prive pas d'ailleurs), ma pêche était faite et mes bricolages validés avec les honneurs !!!