vendredi 28 juillet 2023

A la poursuite du gros chevesne...

Par un temps aussi maussade, quoi de plus enthousiasmant que de tenter de prendre un gros chevesne ? D'autant plus que la rivière la plus proche (et surtout la dernière encore un peu humide...) en regorge. Pour l'occasion, je sors même mes nouveaux waders respirants achetés à l'aune de l'épiderme de génitoires, certes, mais d'une élégance propre à forcer le respect des ploucs avinés que je risque de croiser au bord de l'eau. Enfin, l'eau, je me comprends, vu ce qu'il en reste...


Ça va, pas de panique, on peut passer sans recourir à l'embarcation, je crois. Quelques mètres plus loin, en traversant une bouillée de myriophylles, je me fais la peur de ma vie en marchant sur un silure en pleine sieste. La bête se carapate vers l'aval en soulevant le tapis végétal en surface. O.K, compris, c'est mort. Il ne me reste plus qu'à sortir de l'eau et remonter le secteur sur quelques centaines de mètres afin de chercher les chevesnes sur des coins moins luxuriants.


C'est vite fait grâce au Chubby Pencil Aliexpress, ce petit leurre de surface indispensable l'été par eaux basses. 


Malheureusement sur ce secteur, tous les poissons assez gros se tiennent dans les mêmes "trous" (profonds de moins d'un mètre...). Donc si on pique un poisson, les autres se calent. Youpi. Ça s'annonce plutôt galère cette session...


J'alterne toutes sortes de leurres mais une seule catégorie sort du lot : les leurres de surface. Impossible de faire mordre un gros chevesne car les perchettes interceptent les stickbaits avec une rapidité confondante.


Du coup, je redescends jusqu'au spot enherbé et là, rebelote, j'enquille les petites.


Au détour d'un herbier, surprise !!!! Et oui, j'observe deux barbeaux !!! L'ancien président de l'aappma locale me l'avait dit qu'il y en avait mais je n'en avais jamais vu. Je commence à fatiguer un peu, me tâte même pour savoir si genre éventuellement je ne me mettrais pas sur le chemin du retour quand je pique... Un petit bass.



Là aussi, c'est une première. Ils ont dû en aleviner car je n'en avais jamais pris sur ce spot aux eaux ordinairement plutôt courantes.


Au bout du vingtième bass, oui, je pense qu'on peut invoquer la thèse de l'alevinage massif. Je ne prendrais plus que ça jusqu'à la fin de l'après midi que je concluerais de manière brillante en glissant sur un rocher recouvert de ces saloperies d'algues de merde que nous devons à nos copains fans d'engrais azotés. Trempé, les paumes des mains rapées par la rude caresse granitique de la caillasse locale et encore heureux de ne pas avoir pétée ma canne à pêche, je crois avoir saisi à cet instant précis qu'il était temps mais alors vraiment temps de se calmer.






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