Drôle d'atmosphère que voilà avec ce ciel gris des cendres des forêts du Québec, ne trouvez vous pas ? On habite vraiment une petite planėte. Cette ambiance un peu particulière m'a fait penser à ce film primesautier de Jim Jarmusch " The Dead don't die" mais je n'ai pas croisé plus de zombies qu'à l'ordinaire au supermarché où je m'arrête brièvement le mardi pour m'acheter de l'eau minérale.
En ce qui concerne mon activité principale, la déconfiture halieutique, si l'on excepte bien sûr ces deux piliers de mon existence que sont les fiascos professionnels et les échecs sentimentaux, je n'ai pas été déçu du tout. Mon potentiel reste intact. C'est rassurant. Après une heure à ratisser un spot qui s'est avéré désert, je parviens à éviter la bredouille sur un second, avant de réussir à ruiner mon moulinet sur une perruque d'anthologie.
Oh coquin de sort. C'est ce qu'on appelle pousser Mamie dans le tardigradisme et c'est mal. Furieux, à deux doigts de basculer dans l'amok le plus jubilatoire, il ne me restait plus qu'à regagner mon antre putride en hurlant à la lune mon dépit. Mais mon coach de vie, ce bon Pierre-Hugues, a su trouver les mots en arrivant à me convaincre que demain est un autre jour. J'ai vérifié et il a raison : demain, nous serons effectivement mercredi. Comme quoi, il ne faut jamais hésiter à faire appel à un professionnel. Poil aux écrouelles.
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