dimanche 30 décembre 2018

Dernier jet de fiel avant l'année nouvelle...

Bon, c'est la fin de l'année. Les rivières sont en décrue, il fait frisquet et j'ai une patte en vrac. Youpi. En attendant, comme je suis une grosse feignasse et que je n'ai de surcroit pas que ça à foutre, merci, j'en profite pour "recycler" de vieux articles de l'ancien blog en en corrigeant au besoin ponctuation et syntaxe tout en y opérant quelques menus changements… 

Quand vos mocassins Gucci de vacancier blasé au pull Ralph Lauren négligemment noué sur vos épaules tombantes de veule macroniste vous portent par hasard jusqu'aux lisières océanes, prenez le temps, ô puissants, de désespérer en contemplant l'Ozymandias du Populaire décontracté, la citadelle estivale du Gilet jaune des Dunes, le repère des Qui-ne-sont-rien-en-tongs affraid 

La jetée… Lieu maudit, à tout jamais hanté par les mânes des victimes du Lancastria, des copains un poil gluants de Davy Jones voire même, par  vent d'ouest forcissant en soirée, des restes de la famille du docteur Godard… Une antre de perdition, le terminus du crabe vert, le train de nuit du tacaud boulimique, bref l'endroit où vous pourrez croiser, en éprouvant un effarement teinté d'une touche frissonnante d'exotisme, une pittoresque population de viandards barbus en cirés arborant des trognes patibulaires à la couperose ciselée par les embruns qui, s'il en était besoin, proclament  haut et fort  leur fierté d'infliger le spectacle de ces épidermes de "Bretons de souche" travaillés depuis des décennies à  grands renforts de cépages à la renommée confidentielle à la vue du monde civilisé voire des hépatologues muets d'effroi... drunken 

Parmi cette  population bigarrée composée pour la majorité d'autochtones taciturnes ne se nourrissant que de bigorneaux entre deux apéros, vous remarquerez aisément quelques  touristes dénoncés illico à votre vigilance par leurs flasques mollets blafards d'employés de bureau essayant pitoyablement d'inculquer quelques valeurs survivalistes à leur insignifiante progéniture de marmots blasés élevés aux SMS, à Dragonball Z et à l'aspartame... Rolling Eyes




La tête de maquereau ligotée au fond du carrelet fera bon ménage avec les plombs grappins de 200 grammes sur nylon 60/100°, tendu comme un Malien pendant un contrôle de police, balancés comme il se doit bien en travers du courant et faisant du coup office de corde à linge pour paquets d'algues en goguette geek


"Qu'est ce qui vous a fait baptiser votre bateau le Vengeance, capitaine ?"



Cirrhose sur le gâteux, vous pourrez même apercevoir la dernière victime locale du battage publicitaire halieutique abusif en la personne d'un quinquagénaire atrabilaire, qui, mutisme chevillé au bec par une Gitane Mais parfumant les environs de son délicat arôme, vous régalera de ses lancés énergiques dopés par sa canne LIDL 2000, cette impitoyable machine de guerre au tarif imbattable dotée d'un scion  en fibre de verre d'un jaune fluo très tendance et à l'action plus parabolique qu'un spaghetti trop cuit...Vous tomberez raide dingue de son choix de pattern, certainement issu d'une lecture assidue de la presse spécialisée...



Arky Jig 3/4 oz + Fat Swing Impact 3,8" ramenés pleine balle en travers des vagues cheers


Il y a des générations entières de bars qui sont mortes comme ça d'après le vendeur du rayon pêche clown




Inutile de préciser que tout ce petit monde rentrera bredouille au camping ou dans sa hutte tribale. A moins que charitablement, on considère comme une pêche acceptable  le prélèvement super raisonné d'un alevin de lieu, de quelques vagues athérines ayant eu le temps de sécher dans le seau et d'un infortuné quarteron de crabes pré-pubères raflés au carrelet ? J'avoue me poser humblement la question. 


En attendant… Bonne année et keep on rocking in a free minded world, kids !!!^^

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