lundi 15 septembre 2025

Fin de week-end sous la pluie

Finalement, après moult tribulations routières, j'ai atterri sur le spot traditionnel, celui où je m'arrête traditionnellement afin de prendre une ou deux jolies perches. Sauf qu'elles n'étaient pas ou plutôt plus là tant le spot a l'air désormais bien viandé comme en témoignent les guirlandes de nylon aux branches ainsi que la présence taciturne de jeunes indigènes équipés de combos LIDL et merveilleusement protégés de l'ondée massive par leurs survêtements en lycra ainsi que leur splendide et furieusement tendance coupe de cheveux Edgar.  Seul un petit chevesne providentiel, voire suicidaire, y cachera la misère momentanément. Disons le sans précaution oratoire : le coin est mort et ne vaudra désormais plus le détour.


Une fois l'amer constat établi, j'ai toutefois essayé de sauver le coup en descendant vers une écluse toute proche. Hélas, le vent tournant à la bourrasque et une pluie tonique ont rendu mes efforts assez vains dans l'ensemble. Sans têtes plombées adaptées, j'ai dû bricoler un Jika Rig avec les plus petits leurres souples disponibles pour prendre un peu de perches.

C'est peu glorieusement que j'en suis venu à couper des shads pour n'en garder que le dernier tiers tant je loupais touches sur touches, face au vent, dans le bouillon du seuil.


Bref, à un moment, il a bien fallu que je me rende compte de l'incommensurable vanité de mes efforts. Aggraver dans des proportions ingérables sa pneumopathie saisonnière pour quelques perchettes de plus ? Non mais quelle drôle d'idée. J'ai donc pris le chemin du retour, en profitant largement de deux accidents sur la quatre voies pour réfléchir à l'opportunité d'avoir une bouteille d'eau de secours quand on met plus de 4 heures pour faire moins de 200 kilomètres. 





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire